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Réunion avec le vice-Premier ministre De Croo

Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste

Rapport de la réunion auprès du Cabinet du Vice Premier Ministre De Croo

 

Date : 11 avril 2016

 

Présents au nom de l’UPTIA : José D'Hoore et Adrian Demak

Présents au nom de M. De Croo : Marc Boeykens, conseiller

Mathilde Steenbergen, conseiller

 

Objet de la réunion :

1. informer le ministre de la situation actuelle et de la proposition du nouvel A.R.

2. leur demander de soutenir nos exigences

 

L’UPTIA a informé les collaborateurs du Cabinet De Croo des problèmes que nous connaissons, concernant les conditions de travail actuelles, en mettant tout particulièrement l’accent sur:

* les conditions de travail déplorables

* les tarifs peu élevés

* la lenteur de traitement au niveau des paiements

* la sous-budgétisation

* l’inefficacité et le manque de professionnalisme du SPF Justice

* la grande différence au niveau des conditions de travail et de la rémunération entre les interprètes et les traducteurs désignés par la Justice par le biais d’une adjudication publique pour des missions internes vs les TIA en matière pénale

* le manque d’exigence au niveau qualitatif et d’un registre 

* les conséquences financières sur les TIA qui doivent avancer la TVA et les impôts

 

Nous avons également abordé les négociations avec la DGOJ :

* la DGOJ a peu de connaissances dans ce dossier

* attitude non professionnelle

* chiffres incorrects ou incomplets

* aucune transparence

* les fameuses « séances thérapeutiques »

* le nouvel A.R. implique une diminution des tarifs et affiche toujours un caractère discriminatoire

 

L’importance  des traductions et interprétations jurées dans le contexte actuel lié à la problématique de la sécurité ainsi que la constatation qu’il n’y a pas de budget supplémentaire pour les nouvelles mesures anti-terrorisme, ont également été abordées.

 

Les collaborateurs du Cabinet du Ministre ont écouté ce que nous avions à leur dire avec beaucoup d’intérêt. Nous avons eu l’impression qu’ils entendaient ces éléments pour la première fois. Ils ont posé des questions ciblées et ont pris des notes détaillées.

 

On nous a ensuite expliqué que le vice-Premier Ministre ne gérait pas ce dossier mais qu’il s’agissait d’une compétence du Ministre de la Justice. Cela signifie que le Ministre De Croo ne peut pas se mêler d’un dossier d’un collègue ni faire de propositions. C’est au Ministre Geens de présenter un projet. Le terme « projet global " a été utilisé à plusieurs reprises. Cela signifie que le Ministre Geens ne peut demander de l’argent supplémentaire sans arguments, sous peine de recevoir une réponse négative.

Le Ministre de la Justice doit présenter un budget bien bâti par lequel il démontre qu’il souhaite réformer tout le fonctionnement et le rendre plus efficace pour les deux parties.

On nous a également dit que c’était une bonne initiative d’informer les divers cabinets

 

Il nous a été conseillé de parler non seulement des tarifs peu élevés mais d’aborder également les mauvaises conditions de travail et les procédures inefficaces. L’un des collaborateurs nous a alors demandé quel était le tarif actuel pratiqué, a effectué un rapide calcul et est arrivé à la conclusion que nous avions un magnifique revenu mensuel brut de 6.000 euros, en partant du principe que nous travaillions 8 heures par jour, donc 40 heures par semaine. Et cela pour démontrer combien il est dangereux de parler uniquement de bas tarifs horaires.

On nous a expliqué que le dossier que le Ministre de la Justice propose sera d’abord examiné par deux inspecteurs des finances, surtout sur le plan des implications financières. Dans le contexte actuel, ces deux personnes émettent généralement un avis négatif. Le Ministre de la Justice peut aller en appel à l’encontre de cette décision et la proposition arrive alors sur le bureau du Ministre des Finances. Si celui-ci émet également un avis négatif, il est présenté au Conseil des Ministres qui aura le dernier mot.

On nous a conseillé de consulter le Premier Ministre, étant donné qu’il a la pouvoir d’ouvrir pas mal de portes si nous parvenons à la sensibiliser.

Enfin, les collaborateurs ont indiqué qu’ils ne freineraient certainement pas un projet bien construit, par lequel les interprètes et traducteurs assermentés demandent une augmentation du budget.

On nous a promis qu’une discussion - certes informelle - aurait lieu à ce sujet avec Madame Vervenne, du cabinet du Ministre Geens.

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